Hephaistos

 

 

Nom : Hephaistos

 

Race : D’apparence humaine, son âme est défunte depuis longtemps.

 

Sexe : Masculin

 

Age : Une trentaine d’années, âge auquel l’humain qu’il fût autrefois a trépassé.

 

 

 

Classe : Guerrier contondant.

 

 

 

Caractère : L’homme est avant tout caractérisé par une noirceur insondable. Peu connaissent ses origines et peu perçoivent sa vraie nature. D’une nature obstinée, il va au bout de chacun de ses actes et de ses paroles. Il prône la vérité brute et sans état d’âme. D’un tempérament de feu, il s’emporte souvent vite et avec passion. Il partage en effet des convictions immuables qui sont à l’origine de sa loyauté sans faille pour ses compagnons de route.

 

Contrairement à ce que l’on pourrait soupçonner, l’homme maîtrise aussi l’art de la plume. Le souvenir est pour lui une chose importante, et il honore par ses écrits les personnes et les mémoires.

 

 

Description Physique : Durant ses années d’errances dans les provinces infernales, l’homme n’était que lambeaux de peaux calcinées et chaire brûlante. Si le roi des Enfers lui a redonné apparence humaine, il n’a pas recouvert son allure d’autrefois. Sa peau jadis rosée s’est grisée comme la cendre, et ses cheveux, qui se sont significativement allongés, ont pris la couleur de l’anthracite. Le feu qu’il a côtoyé aux enfers transpire de ses deux iris orangés qui sont comme deux braises crépitantes.

 

La hache qu’il porte s’est forgée d’elle-même au cœur des laves brûlantes des rivières de feu de Cines Infernorum. Le manche en bois résiste d’ailleurs étrangement bien aux affronts du feu. Hephaistos porte également une longue cape sombre, sur laquelle est tissé un liseré de flammes à la base. On raconte que les couleurs de ses flammes de tissus sont changeantes, et peuvent varier selon l’état de rage du guerrier. Au centre de sa cape, sur la partie dorsale, un symbole aux couleurs rouges et orangées est dessiné. C’est la représentation libre d’un phénix, créature mystique vénérée par l’homme tant son parcours est proche de celui de la bête qui renaît de ses cendres.

 

 

Compagnon : L’homme ne possède aucun compagnon, bien qu’il ait une fascination certaine pour les phénix dont l’histoire trouve une résonance avec la sienne.

 

 

Élément et Croyance : Appartenant à l’élément feu, l’homme développe une attirance naturelle pour Vulfume. Il croit également à toutes les entités divines qui ont construit ce monde, ainsi qu’aux enfers dont il est issu.  Il est adepte de Niue, la divinité de l’annihilation, bien que ses pensées divergent parfois de celle de l’entité. Il ne croit en effet aucunement en un monde parfait.

 

 

Sensibilité karmique : Maléfique depuis toujours, Hephaistos vient porter le chaos et la mort sur ces terres, car telle est la mission que l’empereur des Enfers lui a confié.

 

 

Pouvoirs : Ayant déjà affronté la mort, l’homme ne vieillit plus. Du moins en apparence. Si l’une des extrémités de sa hache sert évidemment à entailler les chairs et éclater les os, l’autre extrémité a le pouvoir de faire fondre n’importe quoi au moindre contact. Mais Hephaistos n’a que très peu recours à cet enchantement, estimant qu’il ne doit servir que pour les maux les plus grands.

 

 

But : Que ce soit chez les Enfers, ou au sein des Au-Delà, l’homme poursuit une quête de destruction du monde qui l’a rejeté, nourrissant l’espoir secret qu’un jour les Enfers reprennent le contrôle des terres trop vertes et trop humides de la surface.

 

 

Histoire :

 

« L’homme était à genou, penché au-dessus des eaux claires qui scintillaient sous le généreux soleil de l’oasis verte. Le calme était apaisant, à peine brouillé par la respiration des quelques bêtes qui vivaient là. Le tableau dépeignait une profonde sérénité de laquelle ne transpiraient pas les bouillonnements intérieurs de l’être qui s’y était invité. Derrière une apparence bien innocente se cachait un être vil, sournois et malicieux. L’homme ne revendiquait aucune appartenance élémentaire. Il n’avait nul besoin de s’aventurer au-delà de cette région quand tout ce dont il avait besoin pour exercer son mal était à sa portée. Après chaque attaque, chaque vol, chaque péché, il se retrouvait ici, au bord des eaux chaudes. Il y puisait un peu de l’énergie que ses crimes lui avaient ôtée. Il y apaisait son esprit enflammé par l’excitation que lui procuraient ses méfaits. Il se figeait  pendant des heures à contempler son reflet déformé par l’onde.

 

Ce jour-là, alors qu’il était absorbé par son image, il distingua une ombre se mouvant sur la surface de l’eau, et grandissant un peu plus à vue d’œil. L’homme leva les yeux vers le ciel puis se redressa immédiatement lorsqu’il découvrit avec surprise la silhouette d’un dragon qui s’effondrait dans les nuages. Avant que l’ombre ne fonde sur son corps, il entraperçut la rangée de dents acérées couvant une puissante lumière rougeâtre.

 

Dans ses dernières secondes, avant d’être complètement calciné par les flammes et réduit à un tas d’os noircis, l’homme fut fasciné. Fasciné par la puissance de cette mortelle étincelle. »

 

C’est ainsi qu’Hephaistos décrit lui-même ses dernières heures humaines. La légende raconte ainsi qu’il succomba à l’ultime souffre brûlant du dragon qui gît aujourd’hui aux abords de l’oasis verte. Cet homme n’avait pas encore grand-chose de celui qui erre à présent sur les terres des éléments. Si ce n’est un goût déjà prononcé pour l’exercice du mal.

 

Le reste de sa métamorphose se déroula sous terre, dans le royaume des Enfers où il fût envoyé. Il a lui-même relaté ses premières heures, et son destin. L’homme détruisit une des dernières provinces souterraines chéries par Mère Nature, au profit des flammes et des cendres. La vie s’était évaporée dans un nuage de mort et de chaos. Ayant eu vent de la nouvelle, Aioros, l’empereur des Enfers, l’ordonna prince de cette province de Cines Infernorum (décrite ici), première province de passage pour ceux qui quittaient le monde des vivants. 

 

Hephaistos arpenta les terres de sa province pendant longtemps, jusqu’au jour où l’emprise des Enfers fût sur le point de s’emparer des terres en surface. Il rejoignit alors les Gardiens des Enfers, aux côtés de grands combattants tels que Raizen, Braz, Médolie, Schindler, Daddy et bien d’autres.

 

C’était une ombre incandescente, calcinant le pavé de ses pas, une chaleur intense se dégageait de ce corps. L’eau s’évaporait, le sable fondait presque. C’était une fournaise qui avançait calmement.

 

Cependant, ce monde était celui des hommes, et non pas des carcasses flamboyantes. Le guerrier se replongea alors un temps dans les profondeurs du Royaume des Enfers, et y retrouva son Empereur Aioros, à qui il rendit compte de la situation. Il souhaitait retrouver son ancienne apparence humaine pour se fondre mieux au milieu de la vermine humaine.

 

Son empereur accéda à sa requête et usa de ses larges pouvoirs pour restaurer son apparence humaine. L’échange entre les deux hommes et la transformation sont relatés ici. Un tourbillon de cendres se forma autour de Hephaistos, l’enveloppant dans une nuée impénétrable. Peu à peu, il reparut, émergeant de ce nuage cendré, laissant à son empereur la vision de sa nouvelle apparence. Ses os s’étaient retranchés derrière une enveloppe de chairs et de peaux grises. Gris comme l’était le teint pâle de la mort et de la souffrance. Le gris comme vestige des flammes qui avaient consumé son corps. Des flammes aujourd’hui éteintes en surface, mais toujours brûlantes en lui, transpirant de son regard embrasé.

 

L’homme avait désormais un visage dur. Avant que Hephaistos ne regagne la surface, l’empereur lui adressa quelques mots qu’il n’oublierait jamais.

 

« Maintenant va et n’oublie jamais tes origines et ce que tu es avant tout Hephaistos. »

 

La Surface l'attendait. Honteusement, elle attendait ses crimes. Des crimes qui dès son arrivée joncheraient ses pas et son passage.

 

 

 

Dès lors, l’homme œuvra sous la bannière des gardiens des Enfers, annihilant parcelle après parcelle le monde qui l’avait engendré. Lui et ses frères d’armes connurent une période faste. Puis l’homme disparut pendant plusieurs années, sans que personne ne sût ce qu’il était advenu de lui.

 

Sans une explication, l’homme réapparut, dépouillé de toutes ses richesses et avec un souvenir embrumé de ses années de sommeil. Sous l’impulsion de Daddy, l’un de ses éternels compagnons de route qui avait pressenti son retour, Hephaistos rejoignit les Au-Delà où il découvrit de nouveaux visages et en retrouva d’autres. Depuis lors, il n’a eu de cesse d’accomplir sa mission première, avec le peu de miséricorde qu’il lui restait encore de son passif de mortel. Il n’a jamais oublié les Enfers, et porte toujours leur bannière dans son for intérieur. Chaque larme de sang versé est un hommage, et une manière d’entretenir la légende que les Enfers furent autrefois.

Son sommeil a réveillé en lui des souvenirs enfouis de son enfance mortelle, et en particulier les mythes et légendes qui lui ont un jour été contés.