Ginji

 

 

Nom : Ginji

 

Surnom : Grande Ordonnatrice des Récapitulatifs étoilés.

 

Race : Humaine

 

Sexe : Féminin

 

Âge : 25 ans

 

Classe : Mage

 

Arme de prédilection :  Magie des mots – grimoire

 

Relation à la Magie et Niveau Magique : Relation compliquée à la magie. Ginji bride sans cesse son pouvoir de peur de perdre le contrôle de ses actes.

 

Pouvoirs :  Capacités à manipuler l’eau environnante et les plantes. Fâcheuse tendance à entendre les étoiles lui parler la nuit venue et à créer des petits papillons d’eau.

 

Caractère :  Douce et bienveillante, il lui arrive malgré tout de perdre le contrôle de ses pouvoirs. Dans ces moments-là, la destruction fait toujours suite à son passage.

 

Description Physique : Jeune magicienne vêtue d’une robe bleu marine maintenue à la taille par une fine ceinture blanche et d’une cape noire bordée d’un liseré azur.

Ses longs cheveux blancs de naissance ont été teintés de sang dans sa prime jeunesse. Le dieu Posicillon lui fit don d’une chevelure à la couleur des océans et des cieux de la nuit.

Lorsqu’elle perd le contrôle de ses pouvoirs et s’éloigne du droit chemin, la couleur pourpre de ses cheveux réapparait.

La jeune femme est régulièrement accompagnée par un ou plusieurs petits papillons aqueux qu’elle crée grâce à sa magie.

 

Élément et Croyance : Dévouée à Posicillon et aux astres. La jeune femme se laisse guider par les énigmes et mise en garde chuchotées par les étoiles la nuit venue.

 

But : Suivre la voie des étoiles.

 

Histoire :

 

- Va-t-en !
-
Monstre !

 

« Monstre ? Mais… Pourquoi ? Pourquoi me traite-t-il tous de monstre ? Qu’est-ce que j’ai fait à la fin ? »

 

- On ne veut pas de toi ici !
- Dégage !

 

« Mais pourquoi ? Pourquoi faut-il que je parte ? Pourquoi leurs regards sont-ils si méchants ? Je voulais juste aider maman, je… je voulais juste faire que son potager pousse plus vite, ça fait des mois qu’il n’a pas plu et elle avait tellement faim ! Alors… pourquoi ?»


-
C’est de ta faute ! Tu n’es pas des nôtres pour mettre un monstre pareil au monde !


« Qu-Que font-ils ? Maman ? Non, ne touchez à ma maman ! Arrêtez, lâchez ces bâtons ! Non, laissez-la ! S’il vous plait… Maman, nooon !! »


-
A ton tour maintenant, immonde créature !


« De la boue ? J-Je suis par terre ? Je ne sens plus rien. Quel est ce goût salé qui coule dans ma bouche ? Des larmes, je pleure. Et ce liquide poisseux et chaud devant mes yeux ? Du sang ? Ils me frappent, comme ils ont frappé maman, ils vont me tuer, comme ils ont tué maman… tué…maman, maman… »


- Noooon ! Maman ! Vous allez me le payer !


La petite fille aux cheveux clairs, presque blancs, se releva et d’un geste de la main fit grandir toutes les plantes alentour.


-
Maman, maman, maman… Maman !


-
Gi- Ginji, arrê…


Un seul geste suffit, un infime geste, et les hommes ayant tué sa mère furent transpercés par des branches sorties de nulle part, éclaboussant la jeune fille de sang, teintant ses cheveux pâles de rouge.
Ce soir-là, les étoiles prirent une couleur pourpre.


 

Ginji se réveilla en sursaut et s’assit dans son lit, la respiration haletante. Elle transpirait et ses cheveux rouge sang lui collaient au visage.


-
Je voulais oublier…


Elle regarda vers l’unique fenêtre de sa chambre et vit l’aube pointer à l’horizon. Pour une fois que Moon leur payait une auberge, il fallait que l’enfant soit réveillée si tôt.
Frustrée, elle se dirigea vers la salle de bain pour prendre une bonne douche froide. En s’habillant, ses yeux croisèrent son reflet dans un miroir et elle ne put s’empêcher de soupirer avec tristesse :


-
On les avait coupés pour ne plus que je les voie… Et j’ai eu beau les laver, cette sale couleur ne part pas !

 

Se rapprochant de la glace, elle examina ses cheveux couleur pourpre, mais ne put s’y prêter bien longtemps, The Moon choisit ce moment pour faire son entrée.


Après l’incident dans son village, Ginji n’avait eu d’autre choix que de fuir.
Couverte de sang, apeurée et tremblant de la tête aux pieds, la petite fille avait fui dans la nuit noire le carnage qu’elle venait de commettre. Errant dans une forêt durant quelques jours, l’enfant se laissait peu à peu dépérir. Comment une si petite chose aurait pu comprendre ou encore accepter ce qui lui était arrivé ?
La nuit, elle suivait devant elle les étoiles qui brillaient, trébuchant sur les obstacles. Le jour, elle avançait péniblement, affamée. Pour quoi faire ?  Elle ne le savait pas, elle suivait juste les étoiles devant elle, espérant trouver la mort au bout du chemin. Pourquoi continuer à vivre ? Sa mère était morte devant elle, à cause d’elle. Et elle avait tué des habitants de son village, avait perdu tous ses repères.
Plus jamais elle n’utiliserait cette technique !
Depuis son plus jeune âge, elle avait démontré des capacités spéciales, une certaine aisance vis-à-vis de l’eau. Sa mère l’avait caché du mieux qu’elle pouvait mais que voulez-vous, une petite fille, c’est naïf et innocent. Alors que la sècheresse faisait rage sur son village, Ginji avait utilisé son affiliation à l’eau pour faire pousser le potager familial. Elle ne pensait pas à mal, grave erreur. De simples mortels ne pouvaient en aucun cas comprendre les pouvoirs transmis par Posicillon lui-même à un être vivant.
Trois ou quatre jours après l’incident, alors que le corps de l’enfant, maculé de sang humain, couvert d’égratignures et en déshydratation prononcée gisait près d’une souche, il fut flairé par un loup. Certainement attiré par l’odeur du sang, ce grand loup gris n’avait pourtant en aucun cas l’intention de le dévorer.
Accompagné par sa dresseuse, une rôdeuse d’Aqua aux cheveux blancs comme ceux de Ginji avant le drame, il se contenta de renifler bruyamment les cheveux de l’enfant.
Que ce passa-t-il ce jour-là ? Pourquoi cette femme dont l’âme avait perdu toute sensibilité et dont seule sa satisfaction personnelle comptait, se serait-elle arrêtée devant le corps d’une gamine ? L’Unique seul le sait, pourtant, c’est bien ce qu’il se passa.
Ce jour-là, The Moon se saisit sans un mot du corps de l’enfant et, le jetant négligemment sur son épaule, ramena la jeune fille à son campement.
La rôdeuse n’était pas une femme tendre, cependant, elle s’occupa de Ginji et la soigna.
Elle la prit quelque temps avec elle. Peu bavarde, elle se contentait de la nourrir, de lui apprendre quelques techniques de survie de base, mais restait la plupart du temps silencieuse et distante.
Ginji prit l’habitude durant ces quelques semaines de marcher docilement derrière cette rôdeuse et son loup. Passant plus de temps à jouer avec l’animal qui se montrait étonnamment affectueux comparé à sa maîtresse ou à ressasser les évènements qu’à discuter avec l’aquamancienne.
Le soir, elles s’asseyaient autour d’un feu, mangeait en silence le gibier chassé par la jeune femme, puis la petite fille observait sa sauveuse nettoyer consciencieusement ses armes, avant d’aller se coucher.
Cependant, la rôdeuse sut aussi avoir les bons gestes et les bonnes attitudes, ainsi, après que Ginji lui eut raconté son histoire, et comprenant que les cheveux couleur sang de l’enfant la gênaient, elle se leva sans un mot, et d’un rapide coup de dague les lui coupa sans ménagement.

 

- Ainsi, tu ne les verras plus.


Il arriva une ou deux fois durant ces quelques semaines où The Moon laissa l’enfant seule sous la surveillance du loup. Au service des Au-Delà, elle se devait d’accomplir son travail de mercenaire. C’était dans le contexte d’une de ces missions qu’elles étaient venues à l’auberge d’Aqua.

 

- Ginji, commença la rôdeuse, je t’ai appris des techniques de survie de base et, durant ces trois semaines, ton état s’est amélioré. Tu ne peux plus venir avec moi désormais. J’ai payé l’auberge pour trois jours, reste ici. Nous sommes à Aqua, villes des mages aqueux, tu trouveras forcément quelqu’un capable de t’aider avec tes pouvoirs.

 

Ginji n’eut pas le temps de placer un seul mot que la rôdeuse avait déjà tourné les talons. Elle savait qu’elles devraient se séparer un jour, mais elle ne pensait pas que ça serait si vite et si brutalement. La jeune fille se jeta dans le couloir pour suivre The Moon, mais cette dernière s’était volatilisée. La capacité des rôdeurs à se faire discret était vraiment impressionnante.
Ainsi telle une lune, The Moon avait guidé une future étoile vers son destin.


Ginji se retrouva donc seule à Aqua, cette ville inconnue emplie de guerriers, rôdeurs, nécromanciens et magiciens.
Les années qui suivirent furent assez peu honorables. Apeurée par ses pouvoirs, seule dans cette ville, Ginji ne devint rien d’autre qu’une enfant des rues, chapardant ou faisant la manche pour se nourrir. Parfois elle s’asseyait près de la statue du dieu Posicillon et observait admirative les mages qui s’exerçaient au maniement aqueux sur la plage. Il lui arrivait elle aussi de tenter de reproduire les arabesques d’eau qu’elle trouvait si belles, mais seulement le soir, lorsqu’il n’y avait plus personne, plus personne ne risquant d’être blessé par sa magie.
Elle n’utilisait désormais plus cette technique de maniement des plantes, résolue à ne plus faire de mal autour d’elle, elle se contentait, à l’abri des regards, de contrôler l’eau environnante.
Un soir pourtant, alors qu’elle tentait de créer un petit papillon aqueux, un vieil homme sortit de l’ombre de la statue de la divinité. Surprise, l’enfant ne put contrôler ses pouvoirs et la délicate créature magique explosa en mille gouttelettes sous les cieux étoilés.
D’allure noble bien que vêtu d’une simple tunique, il dégageait de lui comme une aura surnaturelle. A sa main droite, une chevalière représentant un Trident brillait de mille feux.

 

- Qui.. Qui êtes-vous ? s’inquiéta l’enfant.

 

- Peu importe qui je suis mon enfant, répondit l’homme en se rapprochant. Dis-moi, tu as de bien jolis cheveux, leur couleur est atypique. Tu veux bien me raconter leur histoire ? ajouta-t-il en passant une main dans les courtes mèches pourpre de Ginji.

 

Sans répondre à la question, la petite fille ne put retenir ses larmes, encore trop faible pour se remémorer calmement ces évènements.
L’inconnu s’assit près d’elle sur le sable blanc.

 

- Cette couleur te gêne, n’est-ce pas ? Tu voudrais oublier son origine, oublier ce qu’il s’est passé ?


Ne pouvant prononcer mot, Ginji ne put que pleurer encore plus fort dans les bras de cet homme. Lui caressant doucement les cheveux, il lui chuchota à l’oreille :

 

- Soit, qu’il en soit ainsi. Tant que tu resteras dans le droit chemin et que tu maîtriseras ton pouvoir, tes cheveux auront la couleur des océans... ou des cieux, peu importe, à la nuit tombée les étoiles et l’eau se confondent, ne faisant plus qu’un.
Aie confiance en toi, deviens forte, forte et sage, car n’oublie jamais : la sagesse est ce qui permet de danser avec la mort sans perdre la tête.

 

Déposant un baiser sur le front de l’enfant, l’homme se releva en murmurant :

 

- Je dois guider mes disciples, surtout les plus jeunes.

 

Ginji n’eut pas le temps de relever la tête après avoir essuyé ses larmes que l’inconnu à la chevalière de Trident avait disparu, comme il était apparu, dans l’ombre de la statue de Posicillon.
Elle ne comprenait pas très bien ce qu’il venait de se passer, mais elle savait qu’il ne servait à rien de tenter de le rattraper. Il avait disparu dans l’ombre, comme aspiré par la statue de la divinité.
Dès lors, les cheveux de la jeune fille prirent la couleur des eaux et des cieux et l’enfant décida de les laisser de nouveau pousser. Suivant les conseils de cet inconnu, Ginji apprit à l’aide de mages itinérants à contrôler réellement l’élément aqueux tout en bridant son pouvoir en ne se laissant plus submerger par ses émotions.
De même, elle commença à rendre service aux gens. D’abord petite, la population ayant pitié d’elle lui demandait des choses banales comme d’aller délivrer un message puis lui donnait à manger en échange, avec un sourire bienveillant. Lorsqu’elle grandit un peu plus, atteignant les dix ans, Ginji accomplissait toutes sortes de quêtes, mettant ses pouvoirs au service des habitants d’Aqua en échange d’un peu d’argent.

 

Mais tout n’était pas toujours si rose car, même si elle avait décidé de suivre une voie juste et honnête, elle n’en restait pas moins une enfant des rues. Ne devant compter que sur elle-même, elle avait appris, malgré la gentillesse apparente des citoyens, que lorsqu’elle avait des problèmes, personne ne s’arrêterait pour lui porter secours. Qui peut bien se soucier d’une vagabonde, aussi serviable soit-elle ? Personne.
C’est ainsi qu’un soir parmi tant d’autres, alors que Ginji retournait auprès de la statue de Posicillon où elle avait pris l’habitude de dormir durant la belle saison, trois larrons lui barrèrent la route.

 

- Le Boss cherche des jeunes filles comme toi. Tu as quel âge ? Huit-neuf ans, ma p’tite ? Ça s’vend à très bon prix, les gamines dans ton genre !

 

La question n’attendait évidemment pas de réponse et Ginji se retrouva très vite encerclée par les trois gros bourrus qui ne semblaient ni très futés, ni très tendres.

Si avant, la petite fille aurait eu peur de se servir de ses pouvoirs, elle en savait maintenant assez sur la magie aqueuse pour les contrôler un minimum et ces lourdauds ne s’attendraient surement pas à ce qu’elle se serve de la magie pour se défendre.
Elle s’apprêta à lancer une incantation quand une présence se fit ressentir. Loin d’être maléfique, l’enfant sentait qu’une personne les observait.
Elle n’eut pas le temps de se poser plus de questions, qu’un des hommes, armé d’un couteau, se jeta sur elle. Dans un pur réflexe défensif, elle érigea un mur d’eau qui repoussa l’assaillant.
Surpris, les trois brigands reculèrent d’un pas.

 

- Oh ! Regarde, grand frère, c’est joli ! s’exclama l’un d’entre eux.


Grand et d’une musculature impressionnante, il ne semblait pourtant pas être muni d’un esprit très agile et s’émerveillait devant le petit papillon aqueux qui voletait autour de lui.


-
Arrête, imbécile ! Tu vois pas qu’elle essaye de t’embrouiller avec son insecte volant !

 

Il ne croyait pas si bien dire, quelques secondes plus tard l’enfant avait fini d’incanter et les trois chenapans se virent assommer par des boules d’eau.
Faisant disparaître le papillon enchanté, Ginji, sans un mot, enjamba les hommes et s’enfonça dans la ruelle, en direction de la plage.
Alors qu’elle tournait au coin d'une maison, elle entendit s'exclamer derrière elle :

 

- Fuyez ! Sale verm…

 

Jetant un rapide coup d’œil en arrière, la magicienne sourit devant l’ahurissement de ce jeune homme grand et brun qui semblait vouloir se battre contre les brigands déjà à terre.

 

- C’était donc lui qui nous observait… murmura-t-elle. Il voulait me défendre ? Pourquoi n’est-il pas intervenu plus tôt ? Qu’importe, nous nous recroiserons peut-être un jour.

 

Et sans ajouter un mot, elle reprit son chemin vers Posicillon, ignorant qu’elle venait de croiser Fiathen, un jeune magicien qui serait bientôt son compagnon d’armes.

 

Elle prit de l’expérience et de l’âge et un jour, alors qu’elle devait avoir treize ou quatorze ans, un herboriste lui proposa de lui enseigner son art. Voyant une opportunité, la jeune fille n’hésita pas un instant et gagna ainsi sa vie pendant quelques années en rapportant des ressources de base à ce commerçant qui lui offrait en échange le gîte et le couvert.
D’une gentillesse sans borne, l’herboriste et sa femme traitèrent Ginji comme leur propre fille. La vie n’était pas toujours aisée, néanmoins la jeune fille avait trouvé ce qui lui semblait être une famille.
Mais cela ne pouvait évidemment pas durer ; très âgés, l’homme, puis la femme, décédèrent l’un après l’autre, et Ginji se retrouva seule en charge du magasin à l’âge de dix-huit ans.
Cette situation dura quelque temps, quelques mois peut-être, mais la jeune magicienne avait besoin d’aventure et ne se voyait pas terminer sa vie dans cette petite boutique.
Un soir donc, après avoir transmis les clefs de l’herboristerie à un neveu du défunt couple, elle se saisit de toutes ses affaires – c’est-à-dire pas grand-chose – et se rendit sur la plage, près de la statue de Posicillon.
S’asseyant sur le sable fin, elle observait le reflet des cieux dans l’océan, formulant ses adieux silencieux à cette ville qu’elle aimait tant.

 

- Que faire maintenant, où aller ?

 

Invoquant rapidement un petit papillon aqueux, Ginji le fit voleter quelque temps autour de la statue de la divinité avant de l’envoyer haut vers le ciel se noyer à travers les constellations étincelantes. Les constellations… « La nuit tombée, elles se confondent avec l’eau, ne faisant plus qu’un », c’était bien ce qu’avait dit cet homme il y a de cela plusieurs années, n’est-ce pas ?
La jeune fille soupira, se rappelant sa rencontre avec cette personne. Elle aimait penser que c’était Posicillon lui-même, mais n’osait réellement y croire même si beaucoup d’éléments tendaient à confirmer cette hypothèse.

 

- Il a eu raison sur toute la ligne… Dès lors que j’ai décidé de suivre le chemin qu’il m’indiquait en m’instruisant et contrôlant mes pouvoirs, dès lors que j’ai tenté de faire le bien autour de moi, ou tout du moins, d’agir de manière sage et réfléchie sans répandre le mal dans ce monde, alors seulement j’ai pu repenser à ma mère, regarder la vérité en face, tous ces hommes que j’ai tués, ce sang, ces morts… Il avait raison : « La sagesse est ce qui permet de danser avec la mort sans perdre la tête ».

 

Soupirant de nouveau, Ginji reporta son attention sur les étoiles. Elle le savait, c’était elles qu’elle devrait suivre. Depuis toute petite, ça s’était passé ainsi, même après l’incident dans son village, elle les avait suivies, par instinct, sans but précis autre que la mort.
Elle les entendait la nuit, elle sentait que les constellations étaient à l’origine de ces murmures nocturnes à son oreille, elle avait appris à les déchiffrer, à leur faire confiance. Car pour qui sait les écouter et les lire, les cieux seront un guide, un juge et une protection.
Désormais elle allait de nouveau les suivre, mais avec pour but de vivre. Vivre pleinement, apprendre, découvrir, et suivre la voie de Posicillon, celle qu’il lui avait indiquée, celle des cieux et des océans.

 

Par la suite, la jeune magicienne vécut bien des aventures, rencontra bien des personnes et surtout, se trouva une famille, un lieu où elle se sentait chez elle : les Constellations de l’Aube.
Elle avait entendu parler de cette faction au détour d’une taverne et elle sut immédiatement que c’étaient ces personnes qu’elle voulait rejoindre. Ces gens semblaient partager ses idéaux d’équilibre et surtout, les astres brillaient bien fort au-dessus de leur campement, c’était un signe.

 

C’est ainsi qu’elle eut la chance de rejoindre les Étoiles. Aujourd’hui Baronne des Constellations de l’Aube, sa vie est parsemée d’insomnies dues aux murmures des étoiles, la magicienne perd parfois le contrôle, mais jamais elle ne perd sa foi dans les Constellations de l’Aube ou dans Posicillon.

 

 

Compagnons : Les Constellations de l’Aube.

 

Maître/Apprenti : Disciple de la grande Mystica qui l’a prise sous son aile à son arrivée parmi les Étoiles. Malheureusement, le Maître a disparu et Ginji est en attente de son retour.

Par la suite, Ginji eut elle-même l’occasion de guider les pas d’une jeune personne, ironie du destin, sa petite protégée avait un nom étrangement similaire à celui de son Maître disparu : Mystic Aura.